1. Situations
Nous avons décidé de présenter deux situations à différents niveaux pour représenter notre problématique. La première échelle décrit la situation liée à la place de l'ATSEM dans l'école, tandis que la deuxième échelle se concentre sur la place de l'ATSEM dans la classe.
1temposituation : Place de l'ATSEM à l'école.
Présentation du contexte :
La situation présentée se déroule dans une école maternelle composée de 8 départements répartis dans deux bâtiments, 4 classes dans chaque bâtiment.
Les deux bâtiments fonctionnent pratiquement indépendamment et il leur est parfois difficile de coordonner leur organisation. Chacun d'eux dispose de sa propre aire de jeux et d'une salle pour les exercices moteurs. Les locaux automobiles sont ouverts dans les deux bâtiments, et le calendrier des vacances est défini en début d'année. Le bureau de la directrice est situé dans le bâtiment 1, tout comme sa salle de classe, d'où elle a deux jours de congé par semaine.
Le bâtiment où j'ai été affecté à la rentrée 2017-2018. contient 4 départements (deux petits départements, un département moyen, un grand département).
Chaque classe compte une ATSEM à temps plein et compte en moyenne 28 étudiants.
Ainsi, il y a 8 enseignants ATSEM et 10 enseignants dans l'école, car il y a deux enseignants à temps partiel dans deux classes. Toutes les ATSEM sont présentes dans l'école depuis plus de dix ans et le directeur les a démarrées le 3ºEncore.
Pour préparer la nouvelle année scolaire, j'ai visité l'école la dernière semaine d'août. J'ai rencontré un ami avec qui je serai jumelé au cours de l'année. J'ai découvert qu'elle venait aussi dans cette école pour la première fois. Comme nous étions nouveaux, nous ne connaissions ni les horaires ni les règles de l'école. En plus, la classe dans laquelle nous étions inscrits était presque vide, car c'est là que vont les professeurs.
Nous avons rencontré notre ATSEM la veille de notre retour. Après un bref échange de vues, nous avons rejoint la réunion préalable au démarrage. La réunion, qui s'est déroulée à l'Hôtel de Ville, a regroupé des enseignants, des directeurs d'écoles, des ATSEM et des supérieurs hiérarchiques de l'ATSEM. La réunion a commencé par un discours du directeur, qui a exposé les problèmes que nous avons rencontrés au cours de la dernière année scolaire et nous a obligés à échanger des opinions pour que nous ne repartions pas du début au même niveau. L'atmosphère à ce moment-là semblait très tendue. J'ai été très surpris et j'ai commencé à comprendre la relation très particulière qui existe entre l'équipe pédagogique de l'école et l'équipe de l'ATSEM. En effet, chaque point abordé lors de la rencontre a provoqué une opposition entre les deux équipes.
Les questions suivantes ont été abordées lors de cette réunion :
– Liste des employés de la cantine
Chaque jour entre 8h50 et 9h00, les étudiants de l'ATSEM quittent leurs salles de classe pour inspecter la cafétéria.
Les heures d'ouverture du café seront désormais affichées dans le couloir ; là, l'ATSEM de chaque classe inscrira son personnel.
Le planning ATSEM de chaque bâtiment sera attribué un à un (sauf pour les petites sections ATSEM) pour vérifier et transférer toute la main d'œuvre vers la ville. L'ATSEM souhaite élaborer elle-même ce planning.
– Outil de surveillance
Il n'y a aucune surveillance dans les toilettes des enfants pendant les récréations. Chaque professeur enverra ses élèves aux toilettes avant de partir en vacances.
Pendant les récréations du matin et de l'après-midi, l'ATSEM s'assiéra sur un banc dans la salle de sport, à proximité des toilettes des enfants, selon le planning : elle récupérera chaque enfant entrant et l'accompagnera jusqu'aux toilettes. Ils veilleront à ce que tout le monde nettoie, tire la chasse d'eau, s'habille convenablement et se lave les mains.
– Suspendre l’ATSEM
La pause à l'ATSEM, de 13h20 à 14h00, est souvent interrompue en raison de la variété de la salle à manger.
Cette pièce, à la demande de l'ancien directeur, devait être la pièce principale. Aujourd'hui, la mairie lui attribue le rôle de tisane. Nous essayons donc de concilier ces deux fonctions.
Les enseignants essaieront de les photocopier sous une forme différente, mais cela ne sera exceptionnellement pas possible.
Sachez que la réunion a duré 2 heures et 30 minutes, et ceci uniquement pour régler ces trois points. L’équipe pédagogique reproche à l’ATSEM son manque de travail et d’investissement, lui reprochant de prendre des pauses trop longues et d’éviter les cours. L'ATSEM a répondu qu'ils ne se sentaient pas assez respectés et que leurs vacances étaient perturbées par les déplacements incessants des enseignants.
Le point le plus problématique était la « surveillance des toilettes ». L'équipe pédagogique a souligné qu'elle ne peut pas assurer la garde dans la cour et dans les toilettes en même temps, et que la présence de l'ATSEM est nécessaire. L'ATSEM a catégoriquement rejeté cette proposition, expliquant qu'elles ne sont pas des « jeunes filles » et que leur rôle n'est pas d'être aux toilettes pendant la pause de trente minutes. Ensuite les professeurs ont proposé d'inverser les rôles et de mettre l'un d'eux dans les toilettes, et l'ATSEM dans la cour à la place de celui qui sera dans les toilettes. Eux aussi ont catégoriquement rejeté cette proposition. À ce moment-là, le ton est monté. Après plusieurs affrontements, le superviseur de l'ATSEM a menacé l'une d'elles de blâme si elle refusait de faire son travail. L'ATSEM a ensuite fait référence au statut de l'ATSEM, qui précise qu'ils doivent être situés « à proximité des toilettes » et non « à l'intérieur » des toilettes.
Une proposition de compromis a été trouvée impliquant un calendrier de rotation fixe de l'ATSEM sur un site voisin.
2temposituation : place ATSEM en classe
Présentation du contexte :
En début d'année, une classe de 18 élèves dans une classe réduite.
Lors du rafraîchissement ayant lieu en plein air sur la terrasse avec la classe CE2-CM1, les élèves sont invités à s'asseoir en cercle au sol. Pendant ce temps, les adultes présents (parents, professeurs et ATSEM) servent aux élèves : marmelade, gâteau...
Tous les élèves se sont assis sans problème, à l'exception de Johnny, qui refuse de s'asseoir et se lève.
Johnny est un élève de pas encore 3 ans, c'est un enfant de la communauté Viajante, son intégration scolaire se passe bien, mais il ne respecte toujours pas tous les codes scolaires et est assez sensible aux changements d'activités. Or, dans la situation décrite, nous sommes dans la cour avec des enfants plus âgés et nous devons nous asseoir par terre : cela apporte beaucoup de changements pour cet enfant.
Il ne veut pas s'asseoir. Personnellement, je n'y vois aucun problème, j'en ris même en lui donnant un petit coup de coude et en lui disant que s'il veut s'asseoir, il peut le faire, mais pour l'instant ça ne devrait pas le déranger (car on lui a servi des snacks pour les enfants).
Environ dix minutes plus tard, Johnny s'assit enfin.
Le soir, l'ATSEM me gronde gentiment et me dit : "Je ne comprends pas ta réaction envers Johnny, pourquoi ne lui as-tu pas dit de s'asseoir ?"
Derrière ces mots, j'entends un jugement sur ma réaction. S'ensuit une longue discussion, au cours de laquelle chacun peut présenter son point de vue. Dans sa logique, j'entends que "ce ne sont pas les élèves qui gouvernent, mais les adultes" et qu'en ne faisant pas asseoir Johnny, j'abdique devant l'enfant, devant le caprice, après elle.
Je ne suis pas du tout d’accord avec elle, et lorsqu’elle m’explique ses arguments, je me sens jugé et désespéré de défendre mon point de vue. J'ai ensuite expliqué mon parti pris basé sur mes connaissances en matière de développement de l'enfant et de fonctionnement de groupe (en fait, à cette époque, je devais aussi gérer un groupe d'enfants et prioriser mes interventions).
2. Questions situationnelles
1temposituation : Place de l'ATSEM à l'école.
Cette situation m'a beaucoup déstabilisé, car elle concerne des problèmes avant la rentrée scolaire. J'ai tout de suite compris que des tensions et des incompréhensions s'étaient accumulées au fil des années entre les deux équipes : les enseignants de l'école et l'ATSEM, chacun croyant défendre des intérêts légitimes et légitimes. La principale raison de ces différences vient, selon moi, du fait que l'ATSEM a des habitudes de travail inchangées depuis de nombreuses années et que le directeur, nouveau venu dans l'école, souhaite moderniser le fonctionnement de l'école. .
Pour y parvenir, il est nécessaire de repenser les habitudes de travail et de confort acquises au fil des années, ce qui est une problématique à comprendre pour l’équipe ATSEM. De ce fait, même les moindres détails organisationnels deviennent contradictoires et opposent systématiquement les deux équipes, sans considérer que les individus qui composent les équipes peuvent avoir des points communs.
L’équipe de l’ATSEM rejette donc systématiquement les changements et propositions du directeur et de l’équipe pédagogique. Ils soulignent qu’ils ne sont pas reconnus, qu’ils ne sont pas pris en compte dans les décisions. On voit donc que cela pose des questions de reconnaissance et de valorisation.
Pour moi, les principales conséquences sont l’inadaptation de l’organisation. Deux équipes opposées perdent de vue l'objectif principal qui devrait être au centre du bon fonctionnement : l'intérêt des enfants !
2temposituation : place ATSEM en classe
Dans le deuxième cas, nous avons unconflit de pouvoirentre les enseignants et l’ATSEM. Tous deux n’ont pas la même approche de l’enfant. Cela pose la question de la place d’autorité de chaque enseignant à l’ATSEM en matière pédagogique ou éducative.
Du côté positif, l'ATSEM ne s'est pas opposée au PE devant ses étudiants et ses collègues, mais a eu l'honnêteté d'exprimer son opposition le soir même. Les deux spécialistes pourraient ainsi échanger leurs points de vue.
C'est aussi un problèmeformation du personnel s'occupant des jeunes enfants (ATSEM et PE): Ont-ils des cours sur le développement de l'enfant, la psychologie de l'enfant, comment gérer un enfant désobéissant de trois ans ?
lève-toi enfinmanque de coordination dans les équipes éducatives.Nous n'avons pas le temps de consulter et d'analyser les pratiques avec les ATSEM, chacun fait donc "à sa guise, guidé par le bon sens", sans mettre en œuvre de pratiques pédagogiques communes.
3. Dimension réglementaire
Obligations des communes
Selon l'art. R412-127 du Code municipal « Chaque classe préscolaire recourt aux services d'un agent municipal qui agit à titre d'agent spécialisé pour les écoles maternelles et maternelles. L'agent est nommé par le maire sur proposition du directeur, et sa rémunération relève de la seule responsabilité de la commune. Lorsqu'il est en service à l'école, il relève du directeur.
L'ATSEM est donc soumise à un double pouvoir : le maire est son employeur et est chargé du recrutement, tandis que ce rôle est assuré par le chef d'établissement.
Le Conseil municipal de la commune décide du nombre de postes attribués à chaque école, en fonction des possibilités financières et pédagogiques de la commune. Les ATSEM, réparties dans les écoles poviat selon les besoins des services, ne sont pas des "adjoints" du corps enseignant, car ils ne sont pas répartis en classes, mais en jardins d'enfants, et ils peuvent intervenir dans telle ou telle classe à la demande. les besoins et l'organisation interne de l'école (le directeur décide de la répartition du temps de travail entre les classes).
En effet, l'horaire est établi en début d'année, en concertation avec le personnel enseignant et la municipalité, et prend en compte la liste des tâches à effectuer à l'école, leur nature et leur fréquence.
Cet horaire doit nécessairement être harmonisé avec les règles sur le temps de travail, à savoir :
- durée de travail hebdomadaire ne dépassant pas 35 heures ;
– Amplitude journalière maximale 10 heures ;
– Une pause pouvant aller jusqu’à 30 minutes consécutives sur 6 heures de travail consécutives.
Le planning doit être signé par l'agent et le ou les directeurs et affiché dans la salle réservée à l'ATSEM.
Définition du travail
Il convient de faire référence au décret n° 92-850 du 28 août 1992, consolidé en 2006 puis en 2010.
Trois fonctions superposées et complémentaires ont été identifiées :
- Le rôle de l'éducation :Garde d'enfants et aide aux enfants pendant les cours : babysitting ; dressing et rangement; soins d'hygiène : laver le corps, aller aux toilettes ; soins médicaux; réconforter et écouter les enfants; Aide et assistance à l'heure du déjeuner : conduite et accompagnement à la cantine, accompagnement aux repas, et accompagnement dans la cour ou pendant la sieste ; Lors de la soirée : aide aux rafraîchissements, organisation des activités, accueil des parents.
- fonction de nettoyage :Responsabilité du nettoyage de la classe (nettoyage et entretien) : stockage du matériel pédagogique ; nettoyage des installations scolaires, nettoyage et entretien des installations, du mobilier et des sanitaires.
- Fonction d'aide pédagogique :L'enseignant est responsable du soutien substantiel aux activités pédagogiques : préparation des activités scolaires, aide aux activités d'encadrement, soutien aux déplacements scolaires, participation aux services de garde (accueil, terrasse, buvette, sieste...).
Ce règlement confirme le rôle clé de l'ATSEM dans les écoles, en les intégrant dans la communauté éducative. Cependant, votre statut ne vous permet pas de remplacer un professeur absent, il est toléré d'accompagner un groupe d'enfants dans certaines classes, mais cela reste sous l'entière responsabilité de l'enseignant.
L'ATSEM peut participer aux conseils d'école avec voix consultative sur les questions qui la concernent.
4. Ce que disent les collègues
Voici ce que pensent les différents partis de la situation 1 en ce qui concerne la question institutionnelle :
d'une part, les ATSEM ne se sentent pas appréciés à l'école, ils ont l'impression que leur travail n'est pas jugé suffisant. Par exemple : ils ont beaucoup protesté à la rentrée lors de la publication de la liste des classes car elle contenait le nom du professeur et non celui de l'ATSEM.
Ils ne comprennent même pas l'écart salarial entre eux et les professeurs parce qu'ils travaillent plus longtemps et « sont présents en classe en tant que professeurs ».
En revanche, les professeurs estiment que l'ATSEM rejette tout changement susceptible de modifier leurs "anciennes habitudes de travail". Ils notent que l'ATSEM n'a pas remis en cause leur profession et que le directeur s'est vu refuser ses pouvoirs au motif que son employeur est la Mairie. L'équipe pédagogique de l'école estime que l'ATSEM, déjà très proche de la retraite, attend tranquillement, ne mettant pas tout en œuvre pour assurer le confort des cours. « Moins ils en font, mieux c’est », entend-on dans la buanderie.
5. Fonds universitaires
Nous n’avons trouvé aucune source académique spécifique qui éclaire cette question. En revanche, il existe de nombreux documents sur les relations du professeur avec l'ATSEM qui ont été préparés par les académies.
En 2008, le réseau Canopé a publié le livre « ATSEM - Enseignant collaboratif : Partenariat Ville-École », rédigé par le directeur de l'école, l'inspecteur et le conseiller pédagogique. Cet ouvrage fondé sur des données probantes vise à vous aider à comprendre les barrières qui existent et à identifier les leviers pour bâtir une collaboration qui contribue à la mission de l'école maternelle. Les propositions s'adressent aux autorités locales et aux acteurs de l'éducation nationale pour mieux réfléchir à cette question et aider les personnels des écoles maternelles à travailler ensemble. Ces propositions s'appuient sur la communication entre les acteurs (fixation de temps de discussions hebdomadaires, par exemple sur ce qui s'est passé en classe avec l'ATSEM), le travail en équipe et la formation conjointe de l'ATSEM et des enseignants d'une même école. Leur objectif est une meilleure compréhension du travail de chacun, un plus grand respect et, par conséquent, une plus grande harmonie.
6. Moyens de résoudre la situation et point de vue
Pour la situation 1 : Comme indiqué dans l'article de Canopé, la création est envisageableappareils intermédiaires.Des réunions, des horaires de travail qui permettent à chacun d'exprimer son point de vue et de rechercher conjointement des solutions dans l'intérêt des étudiants. Cela signifie donc la volonté politique de l'Éducation nationale et de la municipalité de libérer les deux partis des dates de réunions obligatoires. Nous pensons que le succès de ces rencontres dépend :
- Ajustement d'un tiers (psychologue ou médiateur) pour aider à trouver des solutions et éliminer les non-dits ;
- Des réunions suffisamment régulières pour établir des habitudes de travail plus collaboratives et une prise de décision commune. Cela peut aider à apaiser les conflits et à changer l’état de la relation.
Si les relations se stabilisent, il peut être intéressant de consacrer ces moments sociaux à des projets qui fédèrent l'école et incluent l'ATSEM. De cette manière, ils se sentiraient plus intégrés, plus respectés et peut-être moins hésitants à s'impliquer en dehors de leurs missions.
Connaître exactement le rôle et les missions de chaque partiecela vous permettrait également de travailler plus sereinement. Que doit faire l’ATSEM ? Quels sont leurs horaires de travail exacts ? Leur gamme ? Quel est leur rôle auprès des étudiants : puis-je, par exemple, animer des ateliers pédagogiques avec eux ? Quelle est la nature de la relation entre le professeur et l'ATSEM (est-il encadrant ou collaborateur du PE ATSEM) ?
Pouvoir harmoniser les relations peut aussi être bénéfique pour tout le mondepensez à vos peurs.D’où viennent de telles tensions, de quoi ont peur les enseignants ? Se sentent-ils menacés dans leur rôle ? La relation entre l’ATSEM et le PE est-elle collaborative ou subordonnée ?
Pour la situation 2 : la situation a été immédiatement résolue lorsque j'ai expliqué mon point de vue sans hostilité. Je l'ai écoutée aussi, sans juger. Le côté positif de cette situation est que l’ATSEM a osé exprimer son incompréhension et n’est pas restée silencieuse. Une discussion était donc possible.
Après cet épisode, je voulais qu'il comprenne mes choix pédagogiques. Je pensais que plus je l'informerais souvent de mes choix, plus je lui donnerais d'éléments théoriques (programmes, documents téléchargés sur Eduscol) et qu'elle me suivrait mieux au quotidien.
C'est pourquoi nous pensons que le PE devrait promouvoir la bonne compréhensionrapportATSEM de votre choixintégrer l'ATSEMen travail pédagogique auprès des élèves : demandez-leur de lire nos fiches de préparation ou simplement de décrire en quelques mots des compétences spécifiques liées à telle ou telle activité qui leur est confiée. De cette manière, il sera connecté au travail pédagogique et comprendra mieux le but pour lequel il anime tel ou tel atelier.
Après tout, EF reste responsable de la sécurité matérielle et émotionnelle de ses étudiants : c'est pourquoicertaines choses sont négociables, d'autres non,et cette dernière n’a pas besoin d’être justifiée auprès de l’ATSEM.
Par exemple, l’ATSEM distribue des friandises chaque jour après une sieste. Nous pensons que cette action est importante pour elle auprès des étudiants, mais à l'ère de la lutte contre l'obésité, nous ne pouvons soutenir une telle pratique. Après discussion et négociations, nous acceptons un jour sur deux. Chacun fit un pas vers l'autre, faisant preuve d'une bonne intelligence.
D’un autre côté, il existe des règles qui ne sont pas négociables pour nous, comme la manière dont nous nous exprimons ou la gentillesse dont nous faisons preuve. Rappelez-vous la situation d'un enfant de 2, 2,5 ans qui ne veut pas s'asseoir pendant une certaine période de regroupement (présence d'adultes, doit s'asseoir par terre, etc.).
Je décide de ne pas le « combattre » pour m'asseoir. En ce qui me concerne, nous avons affaire à de très jeunes enfants dont on ne comprend pas toujours les réactions. Pourquoi Johnny ne s'est-il pas assis ? :
Avait-il peur de se salir ? As-tu froid? Vous ne vouliez pas goûter ? Je suis convaincu qu'à l'heure actuelle, il contrôle une impulsion qu'il ne peut pas contrôler et qu'il ne me rabaisse pas et ne met pas mon autorité à l'épreuve. Si j'ai une telle réaction, c'est dû à mes connaissances sur le développement de l'enfant et je ne peux pas abandonner : je décide de ne pas forcer cet élève à s'asseoir, car cela serait contraire à mes convictions et au bien de l'élève et de la classe.
Dans cette situation, le PE considère que le choix de l'éducation n'est pas négociable, ce qui ne l'empêche pas de s'expliquer auprès de l'ATSEM s'il ne le comprend pas.
Une bonne coopération entre l’ATSEM et PE est nécessaire au bon fonctionnement des classes. Un environnement pauvre et des tensions sont ressentis par les étudiants et peuvent freiner l'apprentissage. Chaque partie doit donc faire un effort de dialogue et de compréhension afin de pouvoir travailler dans de bonnes conditions pour tous.